Premier Chapitre
Jeudi 15 octobre — 8 hLe soleil commence à se lever entre les gratte-ciel de Washington et la population s’active dans les rues de la capitale américaine. Les magasins s’ouvrent, les bureaux s’allument, tandis que les cloches des écoles et des lycées se mettent à sonner. Un vent matinal souffle, laissant présager une bonne journée.
Un jeune homme court dans la rue en direction de son lycée. Ses cheveux bruns hirsutes ondulent dans le vent, tandis que de ses yeux marron et bridés, qui trahissent son origine asiatique, coulent quelques larmes dues au petit froid matinal. Il est habillé d’une chemise bordeaux, avec les manches retroussées, d’un jean bleu et d’une paire de tennis de même couleur que son haut. Le jeune homme a tous justes dix-neuf ans.
Le garçon est en retard, et quoiqu’il soit à bout de souffle, il doit continuer à courir. Durant sa course, il passe devant un garage automobile, « Auto-Jones », qui vient d’ouvrir ces portes. Le volet métallique s’enroule et laisse apparaître un homme de vingt-huit ans, et comparer au lycéen ses yeux bleus ne reflète aucune fatigue. Lâchant le rideau d’acier il passe sa main dans ces cheveux noir charbon et voit passer le garçon. Il regarde l’heure de son horloge et souffle.
Hum… Encore un môme en retard.
Soudain, le téléphone du garage sonne. Le mécanicien est surpris. C’est assez rare de recevoir un appel aussi matinal. L’homme décroche en énonçant sa phrase d’accueil.
Garage Auto-Jones, bonjour, que puis-je faire pour vous ?
À l’autre bout du fil, une grosse voix lui répond.
Salut Logan ! c’est Clint.
Ah ! Clint, comment tu vas ? Que me vaut un appel de si bonne heure ?
Ça va très bien, je te remercie. Je t’appelle, car je suis avec mon patron, je le conduisais à une réunion quand notre pneu a crevé et je n’ai aucune roue de rechange. Pourrais-tu nous envoyer ta dépanneuse ?
Oui, bien sûr, dis-moi où tu es, et je vous envoie un de mes gars pour vous remorquer.
À l’autre bout du téléphone se trouve Clint. Un homme de trente-cinq ans, à la forte carrure, à la peau mate, au crâne chauve, à la fine barbe noire, et aux yeux gris. Il indique son emplacement, avant de remercier son ami garagiste et de raccrocher. Il se tourne alors vers son employeur, un vieux monsieur bien habillé dont il est le chauffeur et le garde du corps depuis 6 ans déjà.
Sur le siège à sa droite, il y a une valise fermée à double tour et accrochée à lui par une paire de menottes.
La dépanneuse sera là d’ici dix minutes, monsieur Thompson.
Très bien Clint. Lui répond le vieil homme avant de se tourner vers la vitre et de regarder une librairie de l’autre côté de la rue.
Une jeune femme aux yeux verts entourés d’une paire de lunettes noires, habillée d’une robe jaune et courte qui lui descend jusqu’aux genoux, tournait le panneau indiquant que le magasin est à présent ouvert.
Liz, tel est son nom, une jeune libraire de vingt-cinq ans, qui passaient son temps à lire. Pour elle, c’est un vrai petit plaisir de pouvoir bouquiner, lorsqu’il n’y a pas de client à servir, ou que le gros du travail avait été effectué.
À travers la vitre, elle voit la limousine noire de l’autre côté de la rue.
Hum… On peut dire que la journée commence mal pour lui.
La jeune femme tourne les talons d’un geste gracieux qui fit voler ses magnifiques cheveux blond-platine qui brillent lorsque les quelques rayons de soleil les frappent. Elle se dirige derrière le comptoir et se met à compter la caisse.
***
Pendant ce temps, alors que tout ce petit monde vaquait à leurs occupations, Jay, le jeune homme en retard au lycée, est enfin arrivé devant sa salle de classe en affichant un air inquiet. Et il y a de quoi. Depuis août, le lycéen est rentré dans une école de police. La TPPS, « Theoretical and Pratical Police School * ».
Il s’agit d’un nouveau genre d’établissements scolaires de police ayant émergé tout récemment. Les élèves ont une formation théorique en cours et pratique durant des stages réguliers au cours de l’année. Malgré son apparition récente, cette école de Washington est plutôt stricte et les retards sont difficilement excusables. Jay prend une grande inspiration, toque à la porte et entre quand le professeur l’y invite.
Monsieur Miller. Vous voilà enfin. Déclare-le professeur en le découvrant derrière la porte.
___________________________________________________________________________*Theoretical and Pratical Police School: L’École théorique et pratique de police.
Excusez-moi, mon réveil n’a pas sonné. Affirme-t-il en se dirigeant à sa place.
Je vois… Monsieur Miller ça fait la huitième fois en huit semaines que vous êtes en retard. J’ai été plus que clément jusqu’ici, alors je souhaiterais des explications.
Il n’y a rien à expliquer, monsieur.
Vraiment…
Le professeur caresse sa fine barbe.
… Dans ce cas, transposons cette situation, sur le terrain.
Que voulez-vous dire ?
D’ici quelques années, vous vous retrouverez avec un coéquipier avec qui vous patrouillerez tous les jours. Puis un matin, vous vous retrouvez en retard et un appel d’urgence est lancé dans votre secteur, où il y a seulement deux voitures de police. Votre coéquipier et l’autre équipe de deux autres agents des forces de l’ordre vont sur les lieux et croisent trois cambrioleurs.
Ils se retrouvent à trois contre trois et chacun des deux camps a du coup cinquante pour cent de chance de sortir indemnes de la fusillade. Votre coéquipier a donc une chance sur deux, de se faire tuer.
Alors que, si vous n’étiez pas en retard, vous auriez été non pas trois, mais quatre agents. Par conséquent, votre taux de réussite aurait été supérieur. Vous comprenez ce que je veux dire… Monsieur Miller.
Oui, monsieur, je vois… Mais d’après des études, ce pourcentage varie selon l’efficacité des agents et des cambrioleurs. S’ils en sont à leurs premiers coups. Trois policiers suffiront amplement à les arrêter.
Le professeur s’avance vers lui d’un air menaçant.
Avec des « SI », on mettrait Paris en bouteille, monsieur Miller.
Que comptez-vous dire à la femme ou aux enfants de votre coéquipier mort dans l’exercice de ses fonctions ? Que votre réveil n’a pas sonné ? Répondez, monsieur Miller !
Jay, le regard sévère, finit par baisser la tête sur son pupitre et ne répond pas. Le professeur soupire et retourne à son tableau pour continuer le cours. Le jeune garçon trouve cette école trop stricte… Et pour lui, cela paraît évident qu’il doit éviter d’être en retard. Mais il préfère contredire l’instituteur et se faire disputer, plutôt que de révéler la raison pour laquelle, il est régulièrement retardé. On lui a demandé de garder le secret. Et c’est ce qu’il compte bien faire.
Après cette petite altercation, une heure passe. De son côté, Logan a fini de changer la roue de la limousine de monsieur Thompson, le patron de son ami et beau-frère, Clint.
Merci jeune homme. Dis le vieux riche en le payant, rajoutant un pourboire.
Tout le plaisir était pour moi.
Clint ouvre la porte arrière du véhicule et laisse son employeur entrer, la referme, puis se dirige vers Logan. Le garagiste est alors ébloui par le reflet de la lumière du jour sur le pendentif que porte Clint. Une balle de pistole.
Je vois que tu as toujours ta précieuse balle.
Le basaner baisse le regard sur le projectile qui orne son cou.
Hé ! C’est une balle porte-bonheur. Et c’est toujours mieux que ton étrange bout de métal.
Ne parle pas de mon bout de métal comme ça.
Les deux hommes se regardent, un sourire en coin, avant de se faire une accolade.
En tout cas merci pour le dépannage.
De rien Clint. Comment va Leïla ? Est-ce qu’elle s’en remet ?
C’est dur, mais elle va mieux, t’inquiète.
J’ai vraiment du mal à venir vous voir, ces derniers temps. Avec mon garage qui vient d’ouvrir, je sais plus où donner de la tête.
Ne t’en fais pas. On comprend. Mais si tu veux, on peut dîner ensemble ce week-end ?
Je ne sais pas trop… Peut-être oui… Écoute, je te dis ça dans la semaine.
OK. Bonne journée Logan.
Bonne journée Clint.
Les deux se saluent, Clint monte dans la limousine et part pour le rendez-vous de son employeur. Par chance, celui-ci avait voulu partir en avance pour éviter d’être en retard.
Pendant ce temps, la belle blonde aux yeux verts finalise la vente d’un livre qui est le point de départ d’une nouvelle saga littéraire, intitulé « Kingdom & dinosaure ».
La vente ne fut pas compliquée. La cliente savait ce qu’elle voulait. Une fois l’article réglé, celle-ci sort du magasin et Liz retourne au rangement d’une livraison de trois cartons remplis de livres. Elle s’interrompt quand le tintement de la clochette accroché au-dessus de la porte se fait entendre, indiquant à la jeune vendeuse que quelqu’un vient de pénétrer dans son antre.
Levant son joli minois gracieusement, ses joues s’empourprèrent et un sourire radieux se dessine sur ses lèvres rosées, quand elle aperçut Peter, son fiancé. Le jeune homme doit avoir le même âge qu’elle. Ses cheveux bruns bien coiffés faisaient retomber des mèches sur les deux côtés de son visage. Et ses yeux bleus sont dissimulés derrière une paire de lunettes de vue.
Il s’approche d’elle en lui souriant et quand il est assez proche, Liz se penche au-dessus du comptoir pour se laisser embrasser. Puis l’homme recule d’un pas et lui dit.
Salut, jolie fleur.
Salut, bel étalon.
Les deux se regardent dans les yeux en souriant
Tu n’avais pas des rendez-vous informatiques ce matin ? lui demande-t-elle.
Si, l’un de mes clients était tout proche et mon deuxième rendez-vous est dans une heure. Je me suis dit que je pourrai faire un crochet ici.
Oh ! Tu es trop mignon. Dit-elle en faisant la moue.
Je sais. Dit-il avant de l’embrasser à nouveau.
On mange ensemble ce midi ? Propose-t-il.
Oui, bien sûr. Acquiesce-t-elle.
On se rejoint au restaurant habituel. À tout à l’heure.
Oui, à tout à l’heure.
Avec un sourire aux lèvres, le jeune homme pivote, se dirige vers la porte et sort. Liz reprit alors sa réception d’article en pensant à son fiancé.
Dans le même temps, à l’école de police. Jay est devant son casier, en train de changer ses affaires pour son prochain cours. Quand soudain, une main rabat la porte en métal de sa petite armoire personnelle. Il s’agit de Will. Un jeune homme qu’il vient de rencontrer en entrant à l’école de police. Une mèche de ses cheveux noirs comme le charbon tombe sur son œil droit.
Décidément, tu adores te faire remonter les bretelles.
On ne peut rien te cacher, bravo. Tu as découvert que j’étais maso.
Pas la peine d’être sarcastique.
Ce n’est pas ma faute. Tu me tends la perche.
Allez ! Accouche. Qu’est-ce qui te fait arriver en retard depuis quasiment le début de l’année ?
Jay ferme le cadenas de son casier et part pour la salle de cours Will sur ses talons.
Je ne vois pas pourquoi je t’en parlerais. Affirme Jay.
Parce qu’on est amis. Dis Will avec un sourire en coin.
Pas vraiment non. Tu es sympa, tu es un bon pote… Mais tu es loin d’être mon ami Will.
C’est sympa ça. Merci.
Ça ne fait que deux moins qu’on se connaît et ce n’est pas comme si l’on sortait tous les soirs ensemble. Désolé, je préfère être sincère.
Et Zoé ? Elle sait pourquoi tu es régulièrement en retard ?
Jay marque un temps d’arrêt. Zoé est sa meilleure amie d’enfance. Petit, ils ont fait toutes les bêtises possibles et imaginables quand on a 6 ans. Ils se disent absolument tout. Mais il est vrai que cette fois, le jeune homme ne lui a pas parlé de ce qui lui arrive en ce moment. Il ne veut surtout pas qu’elle s’inquiète.
Qu’est-ce que je suis censé savoir ? Demande une jeune femme à leur droite.
Guider par la voix, leur regardes se posent sur une femme rousse aux yeux bleu-gris entourés de taches de rousseur. Elle est vêtue d’un haut blanc sous une chemise à carreaux rouge et noir à manche retroussée, d’un jean troué et une paire de baskets noires délaver. Les bras croisés, Zoé s’approche de Jay.
Euh… hé bien euh. Bafouille Jay.
Pas besoin de me le cacher, je sais tout.
Jay reste stoïque. C’est impossible, comment peut-elle savoir que… non non. « C’est toujours ce qui se passe dans les films. Elle croit savoir, mais en fait elle parle d’autre chose », se dit-il.
Je ne vois pas de quoi tu parles. Affirme-t-il l’air de rien.
Attendant la réponse de la rousse, il l’observe. Ses bras sont toujours croisés et elle le regarde d’un air impassible, avec le sourcil droit relevé.
C’est bon, inutile de me le cacher. Tu es encore arrivé en retard ce matin. Déclare-t-elle.
« Bingo ! J’ai bien fait de ne pas parler ! » Se dit Jay.
On ne peut rien te cacher. Je n’ai pas entendu mon réveil.
Tu as toujours le sommeil aussi lourd, ma parole. Si ça continue, je vais venir toquer à ta porte pour venir te réveiller avec perte et fracas.
Non non, pas la peine de te déranger.
Zoé soupire longuement tout en secouant la tête.
Ouais bin, évite que cela se reproduise.
Là, la sonnerie de l’école retentit, annonçant le début prochain des cours.
Bon, je file, on se voit plus tard. Propose Zoé en quittant les deux jeunes hommes.
La regardant partir, Will se tourne vers Jay un sourire en coin.
J’en déduis qu’elle n’est pas au courant.
Regardant son camarade, d’un air agacé, Jay soupire et reprend la direction de sa salle de classe sans dire un mot. « La journée commence mal », se dit-il.
Une fois en classe, leur professeure, leur annonce qu’ils vont visiter le commissariat de la zone. Et Jay se met à penser que tout compte fait, le reste de la journée va peut-être mieux se passer.
***
Dans un grand entrepôt désaffecté, des postes informatiques sont installés. Des câbles courraient sur le sol dans toutes les directions et de faibles rayons de lumière filtrent au travers des vitres crasseuses du bâtiment. Trois hommes sont assis devant chaque poste de travail. Sur celui du milieu, l’écran affiche les plans satellites de la ville. Sur celui de droite se trouve plusieurs fenêtres de surveillance vidéo et sur celui de gauche une sorte de radars balayant la ville. Soudain, un « bip » retentit sur le troisième moniteur.
Le fragment est localisé. Affirme celui qui se trouve devant celui-ci, avant d’afficher sur le plan satellite un point rouge en mouvement, sur l’une des artères principales de la ville.
Parfait. Moniteur deux, affichez la vidéosurveillance de ce quartier.
Tout de suite.
Sur l’écran de l’ordinateur concernait, apparut quatre fenêtres de quatre caméras toutes braquées sur une limousine noire, conduite par un homme à la peau mate.
Identification de la plaque d’immatriculation terminée. La voiture appartient à un certain monsieur Thompson.
Excellent. C’est bien lui.
L’homme se trouvant sur le poste de travail central appuie sur le bouton de son oreillette, avant de reprendre.
Fragment détecter. Les coordonnées sont envoyées sur votre poste GPS. Récupérez le fragment et ne laissez aucun survivant.
Dans un fourgon non loin de là, des hommes habillés de noir et armés de mitraillette acquiescent et s’élancent à toute vitesse en direction de la limousine.
Nous serons sur zone dans dix minutes.
Très bien, nous continuons la surveillance.
Ne se doutant de rien, Clint continue de rouler en direction du lieu de rendez-vous donné par son employeur.
Sommes-nous bientôt arrivés, Clint ?
Oui monsieur. Nous y serons dans quinze minutes.
***
Le son des clochettes au-dessus de la porte de la librairie retentit pour la vingtième fois ce matin. Une femme ayant la cinquantaine cherche un livre dans les rayons d’étagères, sans succès.
Excusez-moi. Pourriez-vous me renseigner ? demanda-t-elle en s’adressant à Liz.
Bien sûr. Qu’est-ce qu’il vous faut ?
Je cherche un livre pour l’anniversaire de mon fils, « The Cycle ».
Ah oui, nous venons de le recevoir. Il doit être encore en réserve. Ne bouger pas, je vais vous chercher un exemplaire.
Tournant les talons, elle se dirige vers une porte derrière la caisse. Cette fameuse réserve est en fait une cave qui descend dans les fondations du bâtiment. Elle y a entreposé soigneusement le surplus de livres qu’elle vend, ainsi que les livraisons le temps que celle-ci soit pointée sur le bon de livraison et étiquetée.
Elle allume la lumière et se mit à descendre les escaliers grinçants.
***
Au garage, Logan a surélevé une voiture que l’on vient de lui amener à cause d’un son étrange que faisait la roue droite. Rapidement, il identifia le problème. L’amortisseur s’était brisé, il allait falloir en commander un neuf et garder la voiture le temps de la réparation. Logan se dirige vers le téléphone et appelle son client. Celui-ci était pressé et était rapidement parti en laissant son numéro de téléphone.
***
Jay, lui, est en pleine visite des locaux de la police, il peut enfin voir l’envers du décor. Le garage des voitures de patrouille, les salles d’interrogatoires, les cellules, ainsi que l’armurerie où revolver, carabine, gilet par balle et munition sont entreposés.
***
Vous serez aux contacte de la cible dans deux minutes. Informa l’homme devant le moniteur central, du hangar désaffecté.
Préparez-vous. Ordonna le chef de l’équipe d’assaut.
Des cliquetis de chargeur d’arme résonnent dans le véhicule avant qu’ils n’enfilent des cagoules. Les hommes sont habillés tout de noir et semble déterminé.
Contacte dans trente secondes… Vingt secondes… Dix secondes, neuf, huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un…
À la fin du compte à rebours, le fourgon noir percute la limousine par la gauche, à un croisement. La violence du choc balaya la longue voiture, la fait se retourner et plie la carrosserie. Là, quatre hommes sortirent de la camionnette brandissant leurs mitraillettes et tuant les civils se trouvant autour d’eux. En moins d’une minute, la panique s’immisça dans la population. Certain réussir, miraculeusement, à éviter les balles, tandis que d’autre ont eu moins de chance. Un homme s’est pris une dizaine de balles dans l’estomac, une femme et son enfant ont succombé à une autre salve. Rapidement, une vingtaine de personnes se retrouve au sol dans des flaques rouges.
Il n’y a plus personne… Allons prendre ce que nous sommes venus chercher et tirons-nous.
Alors que l’homme finit sa phrase, une balle vient se loger dans sa poitrine. Une giclée de sang jaillit de son torse et l’homme tomba lourdement au sol. La balle venait de derrière la limousine. Les trois autres se ruent derrière le véhicule. Le temps qu’ils arrivent, Clint et monsieur Thompson eurent le temps de rentrer dans le bâtiment de leur côté de la rue. Néanmoins, des traces de sang indiquaient la direction qu’il avait prise. À l’intérieur, Clint mit son employeur dans un ascenseur.
Montez à un étage et cachez-vous.
L’homme aux cheveux grisonnant s’exécuta sans tarder en hochant la tête frénétiquement. Clint prend une profonde inspiration et se cache derrière un muret. Au même moment, les trois hommes encagoulés pénètrent dans le hall. À part eux, la salle est vide, les personnes qui devaient si trouver, c’était certainement rapidement enfui après avoir entendu les coups de feu.
Les traces de sang mènent à l’ascenseur. Affirme l’un des hommes en observant les gouttes de loin.
Clint observa son épaule. Sa blessure est superficielle, même si le sang coule. L’un des hommes se dirige vers l’un des ordinateurs de l’accueil et affiche les caméras de surveillance de l’ascenseur. Il vit monsieur Thompson sortir au dernier étage.
Cible repérée. Il est au dixième. Je reste ici pour sécuriser la zone. Dépêchez-vous.
Ça marche. Lui répondit l’un des deux autres.
Partant à la poursuite du vieil homme, en empruntant l’ascenseur, Clint sortit la tête de sa cachette et tir à deux reprises sur celui resté au rez-de-chaussée. Surveillant ses arrières, il se dirige vers le cadavre et s’empare de son arme.
Un fusil d’assaut MK416… sacré matos. Ce sont des professionnels.
Sur le point de partir pour se débarrasser des deux derniers de l’équipe d’assaut, Clint aperçut une texture verte sur la plaie.