Premier Chapitre
New York, 2015Depuis sa fenêtre, Rupert pouvait observer passivement les gouttes lumineuses hachurer la vitre. Les lumières diffusées par des écrans géants se reflétaient dans la pluie battante, créant ainsi un spectacle pour quiconque s’y attardait. Il fut dérangé à diverses occasions pour lui appliquer une énième couche de fond de teint, laquer ses cheveux avec une bombe en spray, ou encore épousseter ses vêtements. Pour l’évènement, et n’ayant pas réellement le choix, Rupert avait sorti sa plus belle veste de costume, un blazer anthracite de chez Azzaro qui prenait habituellement la poussière dans son placard. Il avait troqué ses brogues pour des sneakers, qui étaient plus tendance selon Adam. Les consignes avaient été claires : classe, mais décontracté ; ce qui signifiait : veste de costume, jeans et sneakers. Rupert dut en acheter en catastrophe, n’ayant aucune paire de ce genre dans sa valise.
La porte derrière lui s’ouvrit, le coupant définitivement de ses pensées. Un jeune homme se tenait dans l’embrasure, un bloc note dans une main et un casque autour du cou.
— C’est à vous dans cinq minutes, déclara-t-il.
— Très bien, merci, répondit Rupert en se levant de sa chaise.
Il dut le suivre dans un dédale de couloirs. Il put apercevoir la régie où un réalisateur et son équipe s’activaient et d’autres loges comme celle qu’il venait de quitter.
Il regarda une dernière fois sa montre en cuir. Il arrangea ses cheveux ébène et lissa son blazer gris. Ses chaussettes étaient bien remontées, ses lacets faits, sa cravate droite et sa ceinture fermée. Il n’avait pas l’habitude de se montrer en public, alors tout devait être impeccable. Tout un monde s’agitait autour de lui, on vérifia que son micro était correctement installé et que son maquillage n’avait pas bougé, puis les caméras se tournèrent vers l’endroit par lequel il allait entrer sur scène. Son souffle se coupa au moment où le présentateur l’appela.
— Merci d’accueillir chaleureusement l’un des plus grands auteurs contemporains, Rupert Deakins !
Rupert s’élança sur le plateau télévisé. Les caméras le suivirent telles des snipers, un pas de travers pouvait entraîner sa chute médiatique. Dire que c’était son agent qui le forçait à faire ça, celui-ci était en face, caché des regards par un rideau en velours bleu pervenche. Rupert serra la main du célèbre Jack Coleman, l’un des journalistes les plus en vue du moment. Passer dans son émission était le Graal pour tout artiste qui se respectait. Il avait rencontré les noms les plus tendance de Natalie Portman à Michelle Obama. Rupert ne se considérait pas de la trempe de ces personnalités, mais Coleman avait insisté personnellement pour le recevoir dans son émission.
Le plateau n’était composé que d’une banquette, sur laquelle il s’installa, et d’un large bureau en bois d’acajou derrière lequel était assis Jack Coleman. Ils étaient dans la ligne de mire des caméras et des spectateurs, regroupés sur deux gradins, en face d’eux. Un exemplaire de son dernier roman était dans chaque main et sur le bureau.
— Je suis ravi de vous avoir enfin sur mon plateau, s’exclama Coleman, c’est votre premier talk-show, n’est-ce pas ?
— Effectivement.
— Et bien nous tacherons de bien vous recevoir ! Donc vous êtes là pour nous présenter votre neuvième roman, le plus attendu de cette rentrée littéraire, Les Dernières Larmes du Samouraï. On raconte que vous avez passé plusieurs mois au Japon pour l’écrire, c’est vrai ?
— Oui j’ai passé trois mois à sillonner ce pays, c’était une expérience incroyable, j’ai pu rencontrer des locaux qui m’ont très bien accueilli.
— C’est une sorte de tradition chez vous, n’est-ce pas ? Passer quelques mois dans un pays complètement étranger et rentrer au bercail avec un nouveau roman. Après la France, l’Angleterre, l’Italie, et j’en passe, quand est-ce que vous allez nous parler du Canada ? Maintenant ce que les gens veulent lire c’est votre propre histoire.
Rupert se doutait que cette question allait venir sur le tapis. Son agent le harcelait pour qu’il écrive une autobiographie. On ne lui parlait plus que de ça, surtout que sa maison d’édition laissait entendre des choses absurdes à ce sujet. Apparemment il était déjà en train de l’écrire. Cette idée ne lui était jamais venue à l’esprit avant qu’on ne lui en parle, et elle n’avait pas réussi à éveiller son intérêt.
— Vous êtes quelqu’un de très discret sur sa vie privée, vos fans veulent vous connaître ! ajouta Jack Coleman.
Son agent, Adam Sendler, lui fit des signes pour qu’il acquiesce sans broncher. Lorsque Rupert répondit que rien n’était prévu pour le moment, celui-ci lui fit une grimace avant de tourner les talons, agacé. Bien qu’il ne soit pas capricieux, il ne supportait pas qu’on lui dicte sa conduite, prendre un agent fut un lourd sacrifice pour sa liberté et son amour propre. Cependant, Adam était un grand négociateur, contrairement à Rupert, alors il pouvait lui obtenir ce qu’il voulait. C’est même lui qui s’était arrangé pour que Rupert soit scénariste pour l’adaptation de son troisième roman.
En effet, Rupert était un auteur très réservé. Dans l’air du partage, des réseaux sociaux et de la transparence, Rupert dénotait par son style « old school ». Il n’était pas question de réseaux sociaux, de reportage sur sa vie, d’interview dans son jardin ou d’apparition publique sans raison. Pas le moindre indice ne circulait sur sa vie créant un voile de mystère presque addictif pour ses fans. De nombreuses théories s’étaient développées avec le temps. Pour certains, Rupert ne voulait pas parler de sa solitude ; pour d’autres, il avait commis certains des crimes narrés dans ses romans.
— On raconte que vous avez des petites habitudes particulières, continua le journaliste. Des anecdotes croustillantes à partager ?
— Pas tant que ça, démentit Rupert, j’en ai une seule peut-être. J’écris uniquement sur une machine à écrire, je trouve qu’on perd les sensations avec un clavier. Et puis pas besoin de la recharger.
Il avait trouvé sa machine, une Royal de 1927 dans sa valise en cuir, chez un antiquaire à son arrivée à Paris. Il l’acheta après avoir vendu une dizaine de nouvelles à plusieurs journaux. Il ne la quittait plus depuis, elle l’avait accompagné un peu partout autour du globe. Par chance, elle n’avait jamais eu un seul problème technique. Elle était même devenue mythique pour les admirateurs de ses œuvres. Sa maison d’édition souhaitait d’ailleurs en vendre des répliques en porte-clefs ou taille réelle. Les antiquaires et vendeurs spécialisés s’étaient retrouvés surchargés de commandes spécifiques : on ne jurait plus que par les Royal de 1927.
Jack sembla déçu par cette réponse. Il n’allait pas faire le buzz avec un invité aussi réfractaire. Rupert avait déjà refusé de participer à quelconque mini-jeu, alors que la séquence où ils dégustaient des piments avec Chris Evans avait fait le tour d’internet.
Rupert regardait discrètement l’horloge numérique suspendue au-dessus des gradins. Il serait bientôt libéré. Coleman lui posa encore quelques questions, toutes tournées de façon à dénicher un scoop.
— Malheureusement, nous devons nous arrêter là ! déclara Jack Coleman au plus grand plaisir de l’auteur. Nous avons été ravis de vous recevoir, revenez quand vous voulez, pour une autobiographie cette fois !
Comme on lui avait expliqué plus tôt, Rupert devait se lever, serrer la main de Coleman et se diriger vers le public pour signer quelques exemplaires de son nouveau roman. Il sortit un stylo de sa veste alors que les livres s’ouvraient à la première page et que ses lecteurs tentaient de se doubler pour être sûrs d’obtenir une dédicace. Il finit par retourner dans les coulisses où l’attendait Adam qui lui donna une tape amicale dans le dos. Son agent le dépassait d’au moins une tête, c’était un ancien champion d’aviron avec son frère jumeau. Ils traversèrent les studios sans un mot jusqu’à arriver au parking souterrain où était garée la Ford noire d’Adam.
— Je ne répondrai pas à cette question, déclara Rupert après avoir ouvert la portière.
— Je n’ai rien dit ! se défendit son agent.
— Arrête, je sais que ça te démange !
— Pas du tout ! nia Adam en démarrant la voiture. Je ne vois même pas de quoi tu parles !
L’habitacle redevint silencieux le temps de sortir de la structure souterraine. Le calme fut de courte durée puisqu’une fois être entré dans les entrailles de la grosse pomme, la voiture fut assiégée par d’autres véhicules.
— Euh… à propos de ton autobiographie, commença prudemment Adam.
— J’en étais sûr ! s’exclama Rupert. Je ne comprends pas pourquoi tout le monde me harcèle avec ça ! Je ne peux aller nulle part sans qu’on me parle de mon autobiographie !
— C’est le succès assuré ! On va battre des records si on la sort !
— Continue, c’est en parlant d’argent que tu vas me convaincre, ironisa l’auteur. Je ne sais même pas quoi écrire.
— Tu peux parler de tes parents, de ta vie au Canada, de tes voyages… enfin tu as le choix, ce n’est pas comme si ta vie était devant toi, tu n’auras peut-être pas le temps de l’écrire si tu tardes trop !
— J’ai quarante et un ans, souffla Rupert avec consternation.
— C’est ce que je disais ! Fais-le pour tes fans ! D’ailleurs, tu ne leur réponds jamais sur Facebook, je dois le faire à ta place.
— Des messages Facebook ? Je n’ai même pas Facebook.
— Je t’ai créé une page, déclara fièrement Adam. Tu as même reçu un message de ton frère il n’y a pas longtemps.
La surprise coupa court à la conversation. Noël ne lui envoyait jamais de message, surtout pas sans raison. Il était peut-être arrivé quelque chose à leur mère. Il écouta Adam d’une oreille distraite tout en essayant de deviner le contenu du message de son frère. Ils ne s’étaient pas revus depuis plus de vingt ans. Sa belle-sœur qu’il connaissait de longue date avait tenté de reprendre contact juste après leur mariage, mais Rupert n’avait pas vraiment répondu. Il n’était pas venu à l’enterrement de leur père, mais avait envoyé des fleurs. Peut-être qu’il avait eu un autre enfant ou qu’il déménageait avec sa famille. Contrairement à lui, son frère de deux ans son ainé, n’avait pas quitté le Canada, avait épousé une camarade d’école et vivait à Harriet, la ville près du petit village où ils avaient grandi. Il menait une vie simple dans la parfaite continuité de leur père : avoir une famille catholique et un travail à responsabilités. Tandis que Rupert qui n’avait pas mis les pieds dans son appartement parisien depuis onze mois, était un éternel solitaire qui fuyait toute forme de caste sociale.
La pluie redoubla à l’approche de l’hôtel. Bien qu’il passait plus de temps à New York que dans son appartement, il ne s’était jamais décidé à investir. Il alternait donc entre deux palaces du centre-ville. Il supposait en connaître plus sur le personnel des hôtels que sur ses propres voisins.
— Encore une chose, reprit Adam, j’aurais besoin que tu me rendes un service…
— On avait dit une seule interview, s’impatienta Rupert.
— Ce n’est pas à ce sujet, mais tu le regretteras, tu étais invité au Late Late Show ! Non ça n’a rien à voir, on organise un concours de jeunes talents.
— C’est-à-dire ?
— On a fait une annonce pour que tous les jeunes entre seize et vingt et un ans nous envoient leur premier roman, lui expliqua Adam en se garant près de l’entrée du palace. J’ai été intrigué par l’un des manuscrits, le problème c’est qu’il ne rentre pas dans les critères du concours, mais je pense que ça vaut le coup de le publier !
— Tu veux que j’y jette un œil ? supposa Rupert.
— Si ça ne te dérange pas, acquiesça-t-il en sortant une grande enveloppe rectangulaire de la boîte à gants.
— Je vais regarder ça, accepta le romancier en saisissant l’enveloppe.
— Souviens-toi ! Dédicace demain, rendez-vous à huit heures à la librairie.
Rupert hocha la tête avant de claquer la portière. Le Canadien se dépêcha pour ne pas être trempé. Tout en traversant la route, il zigzagua entre les taxis jaunes à l’arrêt. Un portier poussa une lourde porte en verre cerclée de dorures à son arrivée.
— Bonsoir Monsieur Deakins.
— Bonsoir, Jeremy, lança Rupert avant de s’engouffrer dans le hall.
La moquette rouge était tachée par les semelles mouillées des clients. Les murs en marbre beige semblaient scintiller. On pouvait clairement distinguer les employés des visiteurs, les premiers portaient des vestons bordeaux et étaient perpétuellement pressé tandis que les autres flânaient un verre à la main. Il pressa le pas en remarquant quelques regards se tourner vers lui. Cette manie de placarder le portrait de l’auteur au dos de ses livres lui avait fait perdre son anonymat. Il se dépêcha pour prendre le premier ascenseur. Le liftier appuya sur le chiffre quatre avant de refermer les grilles dorées.
— Bonsoir Monsieur Deakins, le salua-t-il, ça faisait longtemps ! Vous avez passé une bonne journée ?
— On peut dire ça, et vous les études, ça marche toujours ?
— On essaie ! Vous repartez bientôt ?
— Je ne sais pas encore, déclara-t-il. Cela dépendra de mon courrier, j’attends le mail d’un Australien avec qui j’ai pris contact pour un éventuel futur roman, mais ne dîtes rien à personne.
— Oh, vous me connaissez maintenant, pas un mot ne sortira de cet ascenseur ! Nous sommes arrivés, passez une bonne soirée Monsieur.
— Bon courage, Marc, lança-t-il en lui mettant un billet dans sa poche.
Rupert séjournait presque toujours dans cet hôtel et avait fait connaissance avec quelques membres du personnel, tel que Marc un étudiant en journalisme qui travaillait là pour payer ses études ou encore Jane qui nettoyait les chambres du quatrième étage pour aider à payer la chimiothérapie de sa sœur. On rencontre toutes sortes de gens dans un hôtel, ce qui est parfait pour un écrivain. Le héros de son premier roman était d’ailleurs inspiré par un commerçant qu’il avait observé de la terrasse de son café pendant plusieurs semaines.
Il jeta son imper sur l’un des nombreux fauteuils de sa chambre anormalement grande. Qui avait besoin d’autant de place pour une poignée de nuits ? Un plateau de fruits frais trônait sur la table ainsi qu’une bouteille de champagne et une note sur laquelle était inscrit « en espérant que votre séjour se passe dans les meilleures conditions Monsieur Deakins ». Il posa sa mallette sur la table en marbre et la fameuse enveloppe rectangulaire, encore humide. Son courrier avait été déposé à l’entrée de la chambre. Il y avait principalement des documents administratifs et des demandes de rencontres par des librairies ou d’autres émissions TV. Il n’y avait aucune trace de son frère. Adam avait dû confondre. Il vérifia ses mails sur son téléphone, toujours aucune nouvelle de son correspondant australien. Il avait pris l’habitude de loger chez l’habitant lors de ses voyages. Même si la solitude lui manquait après un certain temps, l’immersion totale était, selon lui, impérative pour être le plus proche de la réalité possible. Il apprenait donc les différentes langues et coutumes. Dorénavant il se débrouillait dans cinq langues, suffisamment pour interroger les locaux. Une fois le courrier éparpillé sur la table il poussa un long soupir. Il était trop tard pour sortir et le temps n’était pas de son côté.
Ses yeux se posèrent sur la fameuse enveloppe rectangulaire. Il la vida en pensant en sortir un large manuscrit blanc, à la place il trouva quatre carnets noirs qui tombaient en lambeaux. Les pages étaient cornées et les couvertures étaient soit griffées, soit à la limite de s’arracher. Voilà pourquoi il n’avait pas été retenu pour ce fameux concours. Il n’y avait ni lettre de présentation, ni synopsis, ni nom. Juste quatre carnets noirs abimés. On avait sûrement rajouté les post-its qui numérotaient les exemplaires. Rupert prit celui sur lequel était inscrit « n ° 1 ». La toute première page était déjà saturée par une écriture aussi petite que rapprochée. Les mots débordaient des lignes, et en feuilletant rapidement l’ensemble il put voir que même la quatrième de couverture interne était baignée d’encre noire. Il n’y avait même pas de titre. Chaque carnet était usé jusqu’à la moelle, comme si l’auteur craignait de ne pas avoir assez de place. Il retourna à la première page et commença sa lecture. L’écriture était réfléchie, les phrases avaient l’effet d’un coup poing. Il ne put s’arrêter avant de fermer le tout dernier carnet, restant assis sur sa chaise, bouleversé par ses simples mots qui s’enchaînaient avec fluidité.
***
New York, un peu plus tôt dans la soirée
Malgré la pluie torrentielle, la ville était encore animée. Les gens couraient pour se protéger s’ils n’avaient pas de parapluie, d’autres se faisaient éclabousser par les taxis jaunes qui roulaient dans les rigoles débordantes. On se précipitait vers les bouches de métro ou dans les magasins encore ouverts. Les boutiques étaient pleines à craquer, et un particulier les fastfoods dont sortaient des queues qui s’étendaient jusqu’à cent mètres. Les échos de klaxons et le claquement de la pluie sur le sol créant un brouhaha de fond qui obligeait les passants à crier pour se faire comprendre.
La météo avait pris de cours l’ensemble des habitants de la grosse pomme. Alors qu’on avait prévu un grand soleil pour le reste de la semaine, la pluie avait débarqué sans prévenir et d’une intensité rare. Le temps de traverser trois stations de métro. Son sac à main en tissu perché au-dessus de sa tête, la protégeant un minimum, la jeune fille traversa la rue en courant pour aller se réfugier sous la verrière d’un immeuble. Elle sortit un papier froissé de sa poche et grommela en découvrant que l’encre noire s’était diluée à cause de la pluie. L’adresse était à peine lisible. Elle chercha l’immeuble numéro vingt-cinq. Contrainte de quitter son abri, elle fut rapidement trempée le temps de trouver la ruelle déserte qui menait au lieu de rendez-vous. Une lueur jaunâtre s’échappait du bâtiment en question. Elle avait longtemps hésité avant de venir. Elle poussa timidement la porte, cependant, elle resta dans l’embrasure de la seconde porte qui donnait sur une grande salle quasiment vide. Des chaises pliantes formaient un large cercle. Différents panneaux en liège étaient accrochés au mur. Des flyers multicolores y étaient épinglés, proposant diverses réunions, telles que les alcooliques anonymes, une réunion contre le harcèlement, la drogue ou encore le tabagisme, les discussions entre mères célibataires, et même le fan-club de Cary Grant. Une petite dizaine de personnes était déjà regroupée à l’intérieur, il y avait des femmes de tous les âges et de toutes les ethnies. Son téléphone vibra plusieurs fois bruyamment.
(ce chapitre n'est pas entier)