Note globale : 9/10
Découvrir ce livreMon résumé
Je ne suis pas un meurtrier, ce n’est pas possible ! Et pourtant…..Qui suis-je réellement, victime ou bourreau ? Et quel est ce jeu auquel je participe ? On ne leur a pas laissé le choix. Qu’ils soient policiers, victimes ou coupables ils ont intégré le jeu. Mais quelles en sont les règles ? Et qui pourrait commettre de telles atrocitées ? Le tueur joue avec leurs nerfs. Il les connaît, connaît leurs peurs les plus ancrées en eux. La seule solution pour résoudre cette série de crimes des plus abjectes va être pour les participants de se plonger dans les méandres de l’esprit humain, de se livrer cœurs et âmes pour stopper cette hémorragie de cadavres. Mais à quel prix ? En sortiront ils indemnes ?
Appréciation générale
En une phrase : Ce livre est un vrai coup de cœur. C’est assez rare que je sois à ce point conquise. Il m’a laissé à la fin un goût amer, une sensation de malaise que laisse tout bon thriller psychologique. Le thème est assez original et la plume de l’auteur très agréable à lire. Je le recommanderais sans hésitation !
Ce que j'ai particulièrement apprécié : Ce qui m’a, dès le début, plu dan ce livre c’est le style d’écriture. Si le récit est fluide ; la syntaxe, le vocabulaire, la mise en forme…. Tout est là pour amplifier cette atmosphère étouffante, ce sentiment d’angoisse qui ne nous lâche pas. De plus il n’y a pas de temps mort ni de parties non utiles au récit. Tout s’imbrique à la perfection en temps voulu. Les personnages principaux quand à eux sont attachants et l’on prend plaisir à les suivre au travers de ces crimes abjects qui nous renvoie à une partie sombre de l’histoire. Inclure des crimes nazi est une bonne idée car cela peut également permettre aux lecteurs d’appréhender des faits historiques qu’ils ne connaissent peut être pas. La fin est mitigée. Je l’aime et je la regrette. On se retrouve avec ce sentiment d’inachevé mais c’est aussi la marque des très bons thrillers. Et si tout n’était pas résolu ?
Autres commentaires
Style littéraire : J’ai été conquise par le plume de l’auteur. Elle nous plonge littéralement dans cet univers et nous tient en haleine et le style d’écriture y est pour beaucoup ! Le prologue en est un bon exemple : des phrases courtes, percutantes qui donnent un sentiment d’oppression, d’urgences et qui donnent envie de poursuivre. Le fait de changer de lieux, d’époque et de personnages assez souvent peut dérouter au début. Mais on s’y habitue rapidement et cela donne également du rythme au récit. L’utilisation de vocabulaire, lié à la thématique du crime, dans de simples descriptions maintient cette atmosphère pesante (kidnappé, effraction….) (exemple 129: « Les nuages, d’une intensité telle qu’ils avaient kidnappé la lumière…. »). En résumé ; le vocabulaire, la construction des phrases, les dialogues ciselés…. Tout est là pour mettre en avant le récit, pour amplifier les différentes sensations.
Mon sentiment sur le titre du livre : Si il m’a intrigué au début il colle finalement parfaitement au contenu.
Ce que je pense des personnages : Ils sont attachants, pour la plupart. Les inspecteurs ne sont pas parfaits, ils ont des fêlures, des zones d’ombres ce qui les rends d’autant plus intéressants. On les voit évoluer au cours de l’enquête, mûrir ou se perdre totalement. Le tueur inspire quand à lui du dégoût et de l’horreur dès le début. On ne lui trouve pas de circonstances atténuantes. On joue tout au long du récit entre le côté humain et animal des différents personnages. J’ai beaucoup aimé cette dualité et le fait que l’inspecteur Morel soit sur le fil du rasoir tout du long. On ne sais pas si elle va basculer, si elle est impliquée et on a envie de la savoir. Les victimes-assassins sont également attachants. On a de la peine pour ce qui leur arrive et on se demande ce que l’on ferait à leur place. Jusqu’ou irions nous pour sauver notre vie ? On a tellement envie qu’ils s’en sortent quand on lit le calvaire qu’ils ont subit. C’est une prouesse d’arriver à les rendre humains.
Ce que je pense du thème général du livre : Le thriller est un genre très rependu mais souvent mal exploité (cela n’engage que moi). On privilégie assez souvent le côté sanguinolent en oubliant la psychologie et le côté angoissant. Ici on mêle les deux. On a des meurtres particulièrement glauques mais l’auteur développe également une emprise psychologique et anxiogène. J’ai adoré ! Le fait d’utiliser des expériences nazi et le code aktion14f13 comme base est une idée originale qui m’a séduite. Les indices, disséminés au fur et à mesures forment une toile d’araignée complexe ou chaque élément est important. Quand on découvre qui est le responsable et ses motivations tout prends un sens et on repense à certains passages qui prennent tout d’un coup une autre dimension.
Ce livre ferait-il un bon film ? : Cela ferait un excellent scénario un peu dans la veine du Masque de l’araignée.