Premier Chapitre
IDans la forêt
Deux dryosaures parcouraient les bois du Jurassique en quête de nourriture. Les deux herbivores étaient aux aguets : un prédateur se trouvait dans les parages. Des petites pousses aux pieds des conifères aux fougères, aucune plante n’échappait à leurs mâchoires voraces. Autour d'eux se dressaient d’immenses séquoias semblables à des gratte-ciels. Les rayons du soleil perçaient en d'immenses traits les rares interstices entre les arbres géants, créant une lueur exceptionnelle aux vifs contrastes parmi les champs de fougères qui s'étalaient à perte de vue. Une cuvette se dessinait enfin en contrebas, menant à une petite rivière dont les berges étaient recouvertes de terre sablonneuse. Le terrain plutôt plat du sous-bois devenait alors plus vallonné et la végétation se raréfiait, laissant place à de nombreux éboulements de terrain. La roche affleurait à certains endroits, laissant transparaître des cavités et des petites grottes.
Tout à leur quête de nourriture, les deux dryosaures descendaient dans la cuvette. Un élément curieux attira soudain leur regard. Une silhouette difforme était étendue dans l'une des cavités du bas-fond de la rivière. Poussés par la curiosité, les deux animaux s'avancèrent vers l'excavation. Arrivés à quelques pas de la silhouette, ils y découvrirent une créature qu'ils n'avaient jamais vue auparavant. Cette dernière avait un corps filiforme, recouvert en grande partie d'une peau bleue qui se détachait par endroit. Les pattes arrière étaient assez longues, les pieds plats se terminant par cinq doigts. L'un d'eux était légèrement détaché des autres et plus massif. Leur peau était tantôt lisse, tantôt épaisse. Les pattes avant étaient très longues et se terminaient par une étrange excroissance de laquelle émergeaient cinq longs doigts. Davantage intrigués, les deux petits dinosaures s'approchèrent au plus près de cet être bizarre et le reniflèrent. Leurs yeux exprimaient de la surprise : l'odeur émise par la créature était très semblable à celle de ces petits animaux étranges qu'ils pouvaient parfois observer sur des troncs d'arbres. Mais celui-ci était plus massif et dépourvu de poils ! Seule la tête était couverte d'un poil ras sombre. Un des dryosaures approcha son museau du crâne de la créature afin de savoir si le duvet de ce dernier était comestible. Lorsqu'il en arracha une touffe, l'étrange créature hurla et se retourna. Les deux dryosaures, surpris par sa réaction violente, reculèrent de plusieurs mètres.
Se frottant la tête, le jeune garçon regarda autour de lui. Ses yeux embrumés l'empêchèrent dans un premier temps de discerner pleinement son environnement bien qu’il lui sembla distinguer deux formes sombres qui se détachaient à quelques mètres de lui. Ces deux formes se révélèrent être deux petits dinosaures herbivores, qui l’observaient avec curiosité. Les deux animaux étaient des bipèdes sveltes de plus de trois mètres de long. Leur tête arrondie se terminait en un museau muni d'un bec. Leurs pattes postérieures étaient allongées et semblaient destinées à la course. La surprise fut telle pour l'adolescent qu’il ferma les yeux pendant quelques secondes afin de s’assurer qu’il n’était pas dans un rêve. A la vue des deux dryosaures qui le contemplaient avec étonnement, il dut se rendre à l'évidence : il se trouvait bel et bien dans un paysage préhistorique peuplé de dinosaures.
« Ce n'est pas un rêve, se répétait-il, mais comment suis-je arrivé ici ? »
La question occupait son esprit au point qu’il en oublia de se lever. Les deux petits dinosaures s’avançaient maintenant prudemment vers lui, arrêtant leur tête à moins d'un mètre de son visage. D'abord hésitant, il se décida à toucher l'un d'eux. Approchant son bras avec lenteur et précaution, il parvint à effleurer le museau du dinosaure le plus proche. L'animal recula sa tête avant de la rabaisser, permettant à l'adolescent de la toucher. Ce dernier ressentit alors un plaisir inimaginable, un large sourire se dessinant sur ses lèvres. Tandis qu'il caressait doucement de la main le dinosaure, le jeune homme sentit le souffle du second petit animal le renifler sans méfiance. Après quelques instants passés dans la contemplation, la surprise et le plaisir s’étaient estompés. Il se décida alors à se lever, provoquant un mouvement de recul des deux dryosaures. En se redressant, il se rendit alors compte de l’immensité du paysage qui s’étendait derrière les deux herbivores : les conifères se dressaient avec fierté aux alentours tandis que quelques fougères émergeaient du sol. Le jeune homme voulut alors explorer les lieux. Il sortit de la cavité et aperçut une rivière serpenter à quelques pas de lui. La mousse recouvrait le sol et s'étendait des rives terreuses du cours d'eau jusqu'aux pieds des arbres contigus. Il s'avança vers la rivière, mais ne savait où aller. Derrière lui, les deux dryosaures le suivaient avec attention. Le jeune garçon ne s'en souciait guère. Il prit quelques secondes pour se désaltérer avant de reprendre son cheminement le long du cours d'eau. Il avançait avec difficulté, ses pieds nus s'enfonçant dans le sol boueux. L'adolescent regretta de devoir marcher sans chaussure. Après l’avoir suivi un petit moment, les deux dryosaures retournèrent à leur quête de nourriture.
A mesure que le jeune homme progressait, le paysage forestier devenait plus chaotique autour de lui. En chemin, il eut la surprise de voir un stégosaure en train de s'abreuver, le reconnaissant aisément à ses impressionnantes plaques osseuses sur le dos et à sa queue munie de longues piques. Le jeune garçon avait l'air d'un nain à côté du splendide animal. Il préféra faire un détour afin de ne pas déranger le gigantesque herbivore. Sa fascination à la vue de ce nouveau monde était très forte et l'émerveillement se lisait dans ses yeux. Mais il ressentait aussi de l'incertitude et de nombreuses questions trottaient dans sa tête. Il déambulait sans but précis, ignorant comment il en était arrivé là et se demandant s'il pourrait retourner chez lui.
Alors qu'il se trouvait sur un petit monticule mousseux contigu à la rivière, un détail attira son attention et chassa ses questionnements. Des empreintes de pieds humains et de petits théropodes affleuraient à la surface d’un sol terreux non loin de la butte sur laquelle il se situait. Les traces humaines étaient écartées de telle façon qu'elles indiquaient que la personne s'était mise à courir en direction de la forêt de conifères. Intrigué par cette découverte, l'adolescent les suivit en courant. Il savait maintenant qu'il y avait une autre personne dans les parages, probablement en danger. Mais comment allait-il s'y prendre pour détourner l'attention des prédateurs ? Le jeune homme n'en savait rien, mais était déterminé à aider cette personne en détresse.
Il s'enfonça alors dans la forêt, traversa une fosse, enjamba un ruisseau avant de se retrouver dans une clairière dissimulée par l'ombre des arbres. Celle-ci était délimitée par un escarpement qui dominait la rivière. Il finit par atteindre un mamelon surplombant le dévers. Le cours d’eau avait dû prendre un virage, car il descendait désormais dans sa direction. Le jeune garçon décida d’observer avec attention la clairière. Elle était enclavée entre l’affluent et une ceinture rocheuse : seul un petit chemin contournait la paroi de pierre. L'adolescent y découvrit un spectacle effrayant : son amie, Anaïs, coincée contre un rocher par deux cœlurus.
Les deux dinosaures ressemblaient aux raptors que le jeune garçon avait découverts dans Jurassic Park sans avoir les griffes rétractiles aux pattes arrière. Le visage pâle d’Anaïs trahissait de la peur et ses longs cheveux bruns étaient raides. Elle se tenait debout difficilement et semblait souffrir de la cheville droite. Les deux prédateurs se trouvaient maintenant à moins de trois mètres d’elle, l’un d’eux prêt à bondir.
Se saisissant instinctivement d’une pierre qui se trouvait à côté de lui, le jeune garçon la lança de toutes ses forces vers un des carnassiers. Le rocher atterrit en fracas à deux pas du carnivore qui sauta instinctivement sur le côté. Son compagnon tourna son regard vers le rebord et vit une créature semblable à celle qu'ils encerclaient. Anaïs avait réagi de la même manière au bruit et à la vue du jeune garçon, n’avait pu réprimer un cri :
« Jules ! »
Les deux cœlurus semblaient peu impressionnés par ce nouvel arrivant, ou du moins, s'ils avaient été surpris, ils ne l’exprimaient point. Se désintéressant de cet intrus, les deux prédateurs se retournèrent vers leur proie. Cette dernière avait profité du répit pour s’échapper, mais sa douleur à la cheville l’avait rattrapée. La jeune fille vit avec effroi les deux dinosaures s'avancer menaçants sur elle, prêts à bondir. Son regard se tourna vers le promontoire sur lequel elle avait vu son ami. Hélas, ce dernier avait disparu. Des larmes apparurent alors au coin de ses yeux. Sa respiration était de plus en plus saccadée. Sa peau devint si translucide qu'elle semblait sortir d'un cercueil. Dans son angoisse, la jeune fille préféra fermer les yeux, croyant sa dernière heure arrivée. Elle entendait les grognements des deux carnivores se rapprocher. Des images lui venaient à l'esprit : des souvenirs d'enfance, ses parents, son frère, ses amis. Soudain, le calme s’imposa. Puis, un immense cri retentit. Rouvrant ses yeux, Anaïs vit Jules se relever avec quelques difficultés et ramasser une branche épaisse à côté de lui. Les deux cœlurus parurent hésiter entre attaquer leur proie ou s'occuper de ce nouvel arrivant qui les menaçait. Jules en profita pour leur crier :
« Allez-y ! Qu'attendez-vous, sacs à main ! »
Brandissant son bâton, le jeune garçon avançait en direction des deux carnivores. Ces derniers lui répondirent par des cris stridents, mais se gardèrent d'attaquer de front une créature qui, bien que petite, leur semblait menaçante. Profitant de leur hésitation, Jules continua d'agiter son bâton, vociférant à haute voix. Alors qu'il n’était plus qu'à quelques pas des cœlurus, un cri terrifiant l'immobilisa. Les deux petits dinosaures reculèrent de quelques pas avant de s’enfuir précipitamment. Se retournant, le jeune garçon ne vit rien, mais il pressentait qu'un danger plus grand les attendait. Il fonça alors sans réfléchir vers Anaïs qui semblait inerte. Observant à nouveau les alentours, il entraperçut le museau d'un énorme dinosaure carnivore entre les arbres. Sans hésiter, il se rua dans l'eau, emportant Anaïs avec lui. Cela ne lui était pas facile : parcourir les quelques mètres qui le séparait de la rivière ressemblait à un parcours du combattant.
Alors qu'il avait déjà les cuisses à moitié dans l'eau, il entendit de nouveau un terrible rugissement. Il se retourna et découvrit horrifié un gigantesque allosaure au-dessus du promontoire. Ce dernier, la gueule grande ouverte, fixait le jeune garçon et son amie avec un regard des plus intenses et des plus inquiétants. Le prédateur arborait des couleurs menaçantes tandis que deux crêtes proéminentes descendaient le long du crâne, le rendant plus intimidant. Ses pattes antérieures étaient enfin dotées de griffes redoutables. Jules était pétrifié par l'apparition du carnivore, incapable de savoir s’il devait s'enfoncer davantage dans la rivière ou rester immobile. Les pupilles de ses yeux étaient si écarquillées qu’elles laissaient apparaître de petits vaisseaux sanguins. L'allosaure avait repéré la détresse de sa proie et était prêt à attaquer. Au moment où il allait bondir du promontoire, un bruit étrange détourna son attention. Jules l'entendit aussi, mais il ne put en déterminer l’origine. Profitant de cette diversion inopinée, il se laissa porter par le courant, tenant fermement Anaïs par les bras. Il entendit l'allosaure hurler de rage, mais ne put savoir si ce dernier le pourchassait encore. Après avoir dépassé le promontoire, il dut se battre contre un courant devenu plus violent. Après de longs instants à lutter, Jules sombra d'épuisement. Alors qu'il perdait connaissance, la rivière s’apaisa.
Lorsqu'il se réveilla, Jules découvrit qu'il gisait sur un sol boueux. Face à lui se dressaient de gigantesques conifères. Observant les alentours, le jeune garçon repéra Anaïs étendue à quelques mètres de lui, mais aucun dinosaure. Rassuré par ce dernier point, il se rapprocha de son amie et s’aperçut avec soulagement qu'elle respirait encore. Il la prit dans ses bras et commença à avancer. Pendant de longues minutes, le jeune garçon progressa au milieu des séquoias. A mesure qu’il progressait, les douleurs dans ses bras et ses épaules se faisaient de plus en plus violents. Il entendit soudain son ventre gargouiller. Il se dirigea alors vers un enchevêtrement de troncs repéré quelques mètres plus loin. Il y déposa précautionneusement Anaïs et observant de nouveau les environs, il se demanda ce qu'il allait bien pouvoir faire :
« Dois-je laisser Anaïs pour chercher de la nourriture ? Ou bien rester auprès d'elle ? »
Jules ne pouvait se décider. Il savait son ventre vide, mais ne pouvait se résoudre à abandonner son amie seule au milieu d'un environnement hostile. Alors qu'il se torturait l'esprit, il entendit Anaïs gémir. Il se retourna et vit avec soulagement qu'elle avait repris connaissance. La jeune fille le regardait ébaubie. Jules s'assit à côté d'elle et lui demanda :
« Ça va mieux, Anaïs ?
_ Je vais bien, merci Jules. »
Les deux amis se dévisagèrent en silence. Jules songea à un détail qui lui avait traversé l'esprit alors qu’il découvrait son amie encerclée par les deux cœlurus :
« Comment es-tu arrivée là ?
_ Je ne sais pas, répondit-elle doucement, je me souviens juste m’être réveillée non loin d'une rivière et avoir marché le long de celle-ci avant de découvrir que ces deux dinosaures me traquaient.
_ Qu’as-tu alors fait ?
_ Je me suis mise à courir et ils m'ont poursuivie. J'avais espéré un temps leur avoir échappé. Mais lorsque je suis arrivée à la corniche sur laquelle tu te trouvais, j'ai trébuché. J'ai atterri au sol et je me suis faite une entorse. J’ai réussi à me relever, mais les deux dinosaures m'avaient retrouvée. J'étais totalement prise au piège. Ils m'ont acculée contre la paroi rocheuse. Et là, tu as envoyé cette pierre.
_ On peut dire que je suis arrivé à point nommé...
_ En effet. Mais pendant un court instant, j'ai cru que tu m'avais abandonnée... »
Au moment où Jules allait répondre, des hurlements retentirent non loin de leur position. Scrutant les environs, ils aperçurent de la fumée. A cette vue, la respiration d'Anaïs s'accéléra. Jules pâlit et manqua de lâcher un juron.
« Le feu, cria-t-il, il faut partir d’ici, et vite ! »
Attrapant Anaïs par le bras, il se mit à courir, bientôt accompagné de plusieurs animaux fuyant eux aussi le brasier. L'odeur âcre de fumée s’intensifiait à mesure que les deux jeunes gens s’essoufflaient. En outre, l'entorse d'Anaïs les ralentissait.
Alors qu'ils se trouvaient désormais dans un sous-bois de fougères, ils firent face à quelques diplodocus qui cherchaient à fuir l'arrivée des flammes. La présence des sauropodes rendit leur course encore plus ardue. Jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, Jules s’aperçut que la fumée devenait de plus en plus dense derrière eux et lança à Anaïs :
« Les flammes nous rattrapent !
_ Bon sang ! »
Les deux amis accélérèrent du mieux qu'ils purent. Leur course plus rapide leur permit de dépasser les sauropodes. Mais après quelques instants à détaler à vive allure, des douleurs aux pieds se firent ressentir. Ces derniers étaient couverts d'écorchures provoquées par les brindilles et cailloux du sol. Anaïs, qui souffrait de surcroit de son entorse, perdait peu à peu du terrain sur Jules. Ce dernier, dans sa hâte, ne le remarqua point. Alors qu'il voyait apparaître la lisière de la forêt, il entendit Anaïs l’appeler. Cette dernière avait trébuché et les diplodocus menaçaient maintenant de la piétiner. Jules faisait face à un choix cornélien. La fumée de l'incendie s’était densifiée et obscurcissait les lieux, mais il ne pouvait se résoudre à abandonner son amie. Le jeune garçon prit son courage à deux mains et se mit à courir d'un pas leste vers la jeune fille. Il mit quelques secondes à l’atteindre. Mais alors qu'il la relevait, il se rendit compte que le troupeau n'était plus qu'à quelques encablures d'eux. Voulant s’extirper de cette situation au plus vite, le jeune garçon se remit à courir, mais dans sa précipitation, il se prit les pieds dans un tronc pourri qui se dressait sur son chemin et s’étala au sol. Un terrible craquement retentit non loin de lui. Pétrifié, il ferma les yeux en pensant qu'il allait mourir dans ce monde inconnu, loin de sa maison et de sa famille. Il sentit peu après une énorme patte l’aplatir.
Jules ouvrit ses yeux et se releva brutalement de son lit. Sa respiration était sourde et saccadée et de grosses gouttes de sueur perlaient de son front. Découvrant l’environnement familier de sa chambre, le jeune garçon lâcha un soupir de soulagement. Ce n'était qu'un rêve, un rêve qui pourtant semblait pourtant si réel. Comment cela était-ce possible ? Et que faisait Anaïs dans son rêve ? Ce n'était pas le fruit de son imagination. Alors qu'il réfléchissait à toutes ces questions, Jules crut percevoir un bruit émanant de sa chambre. Il sursauta et alluma fébrilement sa lampe de chevet. Sa chambre fut alors baignée de lumière. Il la scruta alors pendant quelques instants.
Le lit était accolé à un mur sur lequel des affiches de cinéma étaient placardées. Une armoire fonctionnelle, dans laquelle les vêtements du jeune garçon étaient entreposés, lui était contiguë. A l’autre extrémité de la pièce se dressait une fenêtre qui laissait transparaître l’éclairage de l’immeuble voisin. La faible lueur qui en émanait se reflétait sur la porte et un bureau placé à proximité. Au pied de celui-ci gisait un cartable. Rien d'autre n'était visible dans la pièce.
Jules avait pourtant la désagréable impression d'être épié dans sa propre chambre, ce qui le poussa à explorer cette dernière, y compris son armoire. Il était convaincu que ce qu'il cherchait était caché à l’intérieur. Il fouilla dans tous les recoins, mais rien ni personne n’était visible. Il remit en ordre ses affaires et refermant avec soin son armoire, lança un bref regard sur sa montre. Celle-ci indiquait une heure cinquante-un du matin.
« Ça doit être la fatigue ou le fruit de mon imagination. Allons ! Allons dormir. Demain va être une grosse journée... », se disait-il.
Il entra dans ses draps et se retrouva peu après dans les bras de Morphée.