Note globale : 10/10
Note littéraire: 10/10
Mon résumé
1785. Après le décès de son père, propriétaire de plantations, Anne de Thiéville doit quitter l’île Bourbon où elle a vécu toute son enfance. Placée sous la tutelle de son oncle, la jeune femme rejoint en bateau St-Malo pour se ranger à une vie nouvelle. Elle fait la connaissance sur le navire qui la ramène, de son capitaine, Maxime de la Borie, dans un climat de tempête. A St-Malo, Anne a dû mal à trouver sa place, son oncle ne pense qu’au mariage de sa nièce avec son fils qui pourrait servir son intérêt financier. Sa cousine Prudence est plus occupée à batifoler qu’à l’accueillir. Anne détonne dans le tableau de la noblesse malouine car elle aime suivre ses envies. Elle aime se baigner nue, ou se déguiser « en petit marquis » pour vivre avec autant de liberté qu’un homme. C’est une fine lame. Elle suscite convoitise et jalousie et se retrouve bientôt en proie aux machinations de son cousin Tristan de Kervadec qui la désire tant qu’il va la faire chanter. Anne suscite aussi le désir chez Adrien Kermeur, fils d’un grand armateur. Elle n’accepte pas l’idée que son oncle ait asservi les hommes qui travaillent à la plantation et qui étaient payés du vivant de son père. C’est une justicière qui croit en ses valeurs. Prise dans les tourments de la Révolution, elle va découvrir l’amour, ses plaisirs mais aussi ses vicissitudes, et tâcher de défendre ses idées tout au long de cette aventure qui s’étale sur huit ans.
Appréciation générale
En une phrase : Ce roman répond à la promesse du genre dont il se réclame : historique et sentimental. C’est un petit bijou qui régalera les amoureux de l’époque dont il est question : XVIIIe, a fortiori révolution française. Dans la tradition des Liaisons Dangereuses, toute l’intrigue sentimentale fait vibrer le lecteur au rythme de machinations, de secrets, de passion, de désir, de possession, d’amour. On vibre, on frissonne, on s’attache, on éprouve les mêmes tensions queles héros. L’intrigue est riche en rebondissements et ne laisse à aucun moment présager de sa fin. Doublée du contexte politique, sous la Révolution, dans un climat qui fait voler en éclats tous les codes de la société, l’intrigue est fidèle à l’Histoire et nous plonge en pleine tourmente sociale. Une problématique qui n’est pas si éloignée de notre monde contemporain. C’est aussi ce qui renforce la saveur de l’œuvre. Le mélange d’histoire et de sentiments est parfaitement dosé et réjouissant à lire. Ce roman est très bien écrit, dans une langue riche de vocabulaire et très poétique. Un roman que l’on peine à quitter !
Ce que j'ai particulièrement apprécié :
L'intrigue se déroule à un rythme soutenu qui ne laisse aucun temps mort. La toile de fond historique est très bien restituée, avec de beaux tableaux, construits et vraisemblables sans jamais verser dans le récit de faits pour autant. La fiction romanesque est habilement tissée et mêle épisodes politico-historiques et sentiments. Le vocabulaire est ciselé, riche, fourni. Le récit est spectaculaire, visuel, la narration agréable. L’auteure glisse aussi un peu d’ironie, d’humour, ce qui allège les passages sous tension. Les personnages ont une vraie épaisseur. Ils évoluent de manière cohérente, on ne peut que s’attacher à eux. L’écriture est soignée et très poétique. Certains passages sont de vrais poèmes. Le titre est bien choisi car de nombreuses occurrences viennent rappeler celui-ci tout au long du récit, comme un fil d’ariane. Outre le lieu « La Baie du diable » siège du début de l’intrigue sentimentale, on trouve à plusieurs reprises des comparaisons au diable.
Autres commentaires
Style littéraire :
Ce roman est écrit avec beaucoup de justesse dans chacun des mots employés. Il n’y a pas d’anachronisme, le vocabulaire est très bien étayé, il y a de belles images, figures de style et beaucoup de poésie. Je n’ai pas relevé de fautes de syntaxe, de français et me suis régalée à la lecture de cette fine plume.
Mon sentiment sur le titre du livre :
Très bien. La Baie du Diable est le lieu où se tisse la toile des amours dans laquelle l'héroïne se prend. Plusieurs dérivés du mot diable sont placés dans le livre, ce qui constitue un fil d'Ariane thématique.
Ce que je pense des personnages :
Les personnages sont finement élaborés et présentent une vraie personnalité, une épaisseur indéniable. Anne de Thiéville, l’héroïne est une rebelle dans l’âme, qui avance au gré de l’idée de justice. Elle défend les valeurs que lui a transmises son père. Elle a un versant plus fragile, elle cède à ses sentiments, à son désir, ce qui la rend terriblement humaine. Les personnages ne sont pas bons ou mauvais, ils sont un peu des deux, ils sont donc très vraisemblables. Tristan de Kervadec est un écorché vif, un libertin, capable de sentiments extrêmes. Maxime, le beau Maxime est un homme qui aime les femmes, il aime surtout séduire même s’il n’en est qu’une qui conquiert son cœur. Adrien Kermeur incarne bien l’homme amoureux et complètement assujetti à la femme objet de cet amour. Il y a aussi les personnages secondaires qui apportent dans l’intrigue un autre regard sur les personnages principaux. Ils enrichissent par leurs interactions notre perception et la font évoluer. Ce roman compte beaucoup de personnages mais tous sont fidèles à la personnalité dont les a affublés l’auteure. C’est une belle gageure.
Ce que je pense du thème général du livre :
Le thème est bien exploité, fouillé et documenté. On plonge dans l’atmosphère géographique et historique, comme dans un tableau. L’intrigue sentimentale épouse parfaitement l’intrigue politico-historique et permet de basculer d’un épisode à l’autre avec beaucoup de plaisir sans jamais s’ennuyer. Ce livre est un très beau voyage dans le temps.
Ce livre ferait-il un bon film ? :
Oh oui, excellent même!
Evaluation par CANDICE CANDICE
Mon résumé
1785. Après le décès de son père, propriétaire de plantations, Anne de Thiéville doit quitter l’île Bourbon où elle a vécu toute son enfance. Placée sous la tutelle de son oncle, la jeune femme rejoint en bateau St-Malo pour se ranger à une vie nouvelle. Elle fait la connaissance sur le navire qui la ramène, de son capitaine, Maxime de la Borie, dans un climat de tempête. A St-Malo, Anne a dû mal à trouver sa place, son oncle ne pense qu’au mariage de sa nièce avec son fils qui pourrait servir son intérêt financier. Sa cousine Prudence est plus occupée à batifoler qu’à l’accueillir. Anne détonne dans le tableau de la noblesse malouine car elle aime suivre ses envies. Elle aime se baigner nue, ou se déguiser « en petit marquis » pour vivre avec autant de liberté qu’un homme. C’est une fine lame. Elle suscite convoitise et jalousie et se retrouve bientôt en proie aux machinations de son cousin Tristan de Kervadec qui la désire tant qu’il va la faire chanter. Anne suscite aussi le désir chez Adrien Kermeur, fils d’un grand armateur. Elle n’accepte pas l’idée que son oncle ait asservi les hommes qui travaillent à la plantation et qui étaient payés du vivant de son père. C’est une justicière qui croit en ses valeurs. Prise dans les tourments de la Révolution, elle va découvrir l’amour, ses plaisirs mais aussi ses vicissitudes, et tâcher de défendre ses idées tout au long de cette aventure qui s’étale sur huit ans.
Appréciation générale
En une phrase : Ce roman répond à la promesse du genre dont il se réclame : historique et sentimental. C’est un petit bijou qui régalera les amoureux de l’époque dont il est question : XVIIIe, a fortiori révolution française. Dans la tradition des Liaisons Dangereuses, toute l’intrigue sentimentale fait vibrer le lecteur au rythme de machinations, de secrets, de passion, de désir, de possession, d’amour. On vibre, on frissonne, on s’attache, on éprouve les mêmes tensions queles héros. L’intrigue est riche en rebondissements et ne laisse à aucun moment présager de sa fin. Doublée du contexte politique, sous la Révolution, dans un climat qui fait voler en éclats tous les codes de la société, l’intrigue est fidèle à l’Histoire et nous plonge en pleine tourmente sociale. Une problématique qui n’est pas si éloignée de notre monde contemporain. C’est aussi ce qui renforce la saveur de l’œuvre. Le mélange d’histoire et de sentiments est parfaitement dosé et réjouissant à lire. Ce roman est très bien écrit, dans une langue riche de vocabulaire et très poétique. Un roman que l’on peine à quitter !
Ce que j'ai particulièrement apprécié : L'intrigue se déroule à un rythme soutenu qui ne laisse aucun temps mort. La toile de fond historique est très bien restituée, avec de beaux tableaux, construits et vraisemblables sans jamais verser dans le récit de faits pour autant. La fiction romanesque est habilement tissée et mêle épisodes politico-historiques et sentiments. Le vocabulaire est ciselé, riche, fourni. Le récit est spectaculaire, visuel, la narration agréable. L’auteure glisse aussi un peu d’ironie, d’humour, ce qui allège les passages sous tension. Les personnages ont une vraie épaisseur. Ils évoluent de manière cohérente, on ne peut que s’attacher à eux. L’écriture est soignée et très poétique. Certains passages sont de vrais poèmes. Le titre est bien choisi car de nombreuses occurrences viennent rappeler celui-ci tout au long du récit, comme un fil d’ariane. Outre le lieu « La Baie du diable » siège du début de l’intrigue sentimentale, on trouve à plusieurs reprises des comparaisons au diable.
Autres commentaires
Style littéraire : Ce roman est écrit avec beaucoup de justesse dans chacun des mots employés. Il n’y a pas d’anachronisme, le vocabulaire est très bien étayé, il y a de belles images, figures de style et beaucoup de poésie. Je n’ai pas relevé de fautes de syntaxe, de français et me suis régalée à la lecture de cette fine plume.
Mon sentiment sur le titre du livre : Très bien. La Baie du Diable est le lieu où se tisse la toile des amours dans laquelle l'héroïne se prend. Plusieurs dérivés du mot diable sont placés dans le livre, ce qui constitue un fil d'Ariane thématique.
Ce que je pense des personnages : Les personnages sont finement élaborés et présentent une vraie personnalité, une épaisseur indéniable. Anne de Thiéville, l’héroïne est une rebelle dans l’âme, qui avance au gré de l’idée de justice. Elle défend les valeurs que lui a transmises son père. Elle a un versant plus fragile, elle cède à ses sentiments, à son désir, ce qui la rend terriblement humaine. Les personnages ne sont pas bons ou mauvais, ils sont un peu des deux, ils sont donc très vraisemblables. Tristan de Kervadec est un écorché vif, un libertin, capable de sentiments extrêmes. Maxime, le beau Maxime est un homme qui aime les femmes, il aime surtout séduire même s’il n’en est qu’une qui conquiert son cœur. Adrien Kermeur incarne bien l’homme amoureux et complètement assujetti à la femme objet de cet amour. Il y a aussi les personnages secondaires qui apportent dans l’intrigue un autre regard sur les personnages principaux. Ils enrichissent par leurs interactions notre perception et la font évoluer. Ce roman compte beaucoup de personnages mais tous sont fidèles à la personnalité dont les a affublés l’auteure. C’est une belle gageure.
Ce que je pense du thème général du livre : Le thème est bien exploité, fouillé et documenté. On plonge dans l’atmosphère géographique et historique, comme dans un tableau. L’intrigue sentimentale épouse parfaitement l’intrigue politico-historique et permet de basculer d’un épisode à l’autre avec beaucoup de plaisir sans jamais s’ennuyer. Ce livre est un très beau voyage dans le temps.
Ce livre ferait-il un bon film ? : Oh oui, excellent même!
Evaluation par CANDICE CANDICE